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Accueil / COMPRENDRE l'éco-rénovation / Notre patrimoine / Maison urbaine
L’apparition des villes correspond à l’émergence de profondes mutations techniques, économiques et sociales. Ces évolutions sont liées au développement de l’agriculture et de l’élevage qui implique une sédentarisation de groupes humains durant la période du Néolithique (en Europe 7 000 av. J.-C. à 2 500 av. J.-C).
Les villages dans lesquels se regroupent les agriculteurs grossissent et certains deviennent des villes avec le développement des activités artisanales (fabrication d’outils agricoles, de poteries en nombre, d’armes) et commerciales (achat et revente des produits de l’agriculture, les premières villes jouant le rôle de centres de redistribution de ces produits).
La ville se caractérise par plusieurs éléments :
Souvent prolongement ou réactivation d’une ville antique préexistante, les villes au Moyen Âge ont connu un essor important.
La ville se différencie de la campagne par ses murailles, élargies à plusieurs reprises en fonction du développement urbain.
La ville fortifiée (le bourg) devient trop étroite, on construit alors hors des murs, des faubourgs (littéralement « faux bourgs ») protégés par de nouvelles enceintes suivant une évolution radio-concentrique.
Le commerce et les activités économiques marquent le paysage urbain. En effet, les villes médiévales se caractérisent par des rues étroites et encombrées, sans système de tout-à-l’égout...
Les révolutions culturelles et politiques :
La ville multifonctionnelle est organisée selon une structure urbaine qui comprend un réseau de voiries autour duquel s’organisent des vides (places publiques, jardins) et des pleins (bâti). Cette structure est variable en fonction de l’époque de construction.
La ville médiévale est constituée d’îlots entourés de rues. Ils comprennent des bandes de parcelles et de bâtiments aux typologies semblables, avec certaines variations dans les détails.
L’intérieur des îlots est souvent marqué par la présence d’ateliers, travail et habitat sont imbriqués. Une porte cochère donne accès à la cour. Le tissu urbain constitué de rues, ruelles et places sert aux liaisons, à la vie sociale et au commerce.
Chaque bâtiment a sa façade principale tournée vers la rue. L’intérieur peut être libre, partiellement ou entièrement bâti (jardin, cour, bâtiment annexe).
La maison regroupant l’artisan et le marchand, constitue alors l’unité de base de la ville.
Elle s’ouvre sur l’espace public (avec ses ruelles, rues et places) par sa façade principale. Elle se referme sur la sphère privée, du côté intérieur, caractérisé par des cours et des jardins à peine visibles, qui peuvent même parfois être complètement bâtis dans des villes très denses.
Dans la ville historique dense, les maisons s’élèvent directement au bord de la rue pour économiser la surface au sol. La limite de parcelle se confond avec l’alignement du bâtiment.
Grâce à sa liaison directe avec le réseau viaire, le bâti peut en principe assurer toutes les fonctions.
Le rez-de-chaussée se prête bien aux activités liées à l’habitat comme le commerce, la restauration, ou l’artisanat. Ces dernières peuvent aussi se développer en profondeur dans la parcelle sous forme d’extensions ou de locaux annexes en fond de terrain.
La partie publique, côté rue, se différencie de la partie privée à l’arrière (cour commune) par ses fonctions et son traitement architectural.
La façade sur rue est soumise à des exigences réglementaires et esthétiques, alors que la façade arrière est davantage sujette à des modifications et appropriations individuelles.
Elle présente une qualité plastique supérieure. Les matériaux nobles sont privilégiés, la composition des façades fait l’objet d’une attention particulière : décoration très étudiée, modénature horizontale et verticale, proportions et ornements sélectionnés.
Moins visible ou moins accessible, répond à des impératifs plus pratiques. La position et les dimensions des ouvertures répondent aux exigences des pièces sanitaires et annexes (pièce d’eau, cuisine, cellier).
Les étages abritent les appartements des membres de la famille : l’organisation en plan est la même que celle des logis des fermes. On y retrouve un accès central, la cuisine en face, et, de part et d’autre, stub et klein stub. A la différence des logis des fermes, chaque génération occupe un étage indépendant. Dans les combles se trouvent les réserves de nourriture, et les chambres des domestiques.
Les locaux commerciaux trouvent leur place sur la rue principale. A l’arrière, se déploient ateliers et réserves.
Un large porche permet l’entrée et la sortie des marchandises.
A la campagne, la boutique ne peut exister que dans les bourgs.
La boutique du Moyen Age comporte sur rue une porte à un vantail. A côté, une baie, faisant office de vitrine ouverte, est fermée le soir par des volets de bois.
Parfois, cette fermeture comporte une partie qui, se relevant vers le haut, forme auvent, pendant que l’autre, en se rabaissant, constitue une sorte de comptoir sur lequel on dispose la marchandise.
Les commerçants, pour attirer la clientèle, ont recours à des enseignes en fer peint placées perpendiculairement à la façade pour être vues de loin.
Vers la fin du XVIIIe elles sont interdites par mesure de sécurité et remplacées par des enseignes scellées dans la maçonnerie au-dessus de la vitrine.
Ce procédé, rapporté sur la façade, s’est généralisé et perfectionné pour aboutir à la véritable devanture : cadre qui fait saillie sur la maçonnerie qui habille l’ensemble la boutique.
En fonction des villes, des quartiers et des époques, les caractéristiques de la maison urbaine restent les mêmes, mais les styles évoluent. Les niveaux se répartissent généralement entre commerce (au rez-de-chaussée), logements et espaces de service (dans les combles). Les logements les plus nobles se trouvent au premier étage, les étages supérieurs comprennent des logements plus modestes.
Du moyen âge au XIXe siècle, les étages deviennent plus hauts, plus spacieux. Les techniques de construction évoluent : du pan de bois, à la maçonnerie de grès ou de brique. Les décors deviennent plus riches : encadrements de fenêtre, appareillages d’angle, corniches, bas-reliefs...
La ville de Wissembourg s’est établie au XIIe siècle, autour de l’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul sur une île de la Lauter et devient membre de la Décapole en 1354. La ville a connu une série de démolitions et de reconstructions au cours des conflits des XIXe et XXe siècles. Elle présente un bâti très riche, qui illustre un large champ historique.
La ville a été créée de toute pièce au XVIe siècle, par le comte palatin Georges-Jean de Veldenz, pour y loger les réformés. Elle est bâtie sur un plan de ville nouvelle fortifiée, organisée à l’intérieur de ses remparts, autour d’une place d’arme mettant en valeur les bâtiments représentatifs des pouvoirs politiques, militaires et religieux. Sur la place centrale, les rez-de-chaussée sont occupés par des commerces. Dans les rues secondaires, la plupart des bâtiments sont destinés aux logements.
La première implantation constatée à Bouxwiller remonte à l’époque romaine. Ville fortifiée, elle possède un riche patrimoine bâti, dont beaucoup de constructions datant encore du XVIe siècle.
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On parle beaucoup de la rénovation thermique en France. C'est un des enjeux d'avenir pour retrouver une indépendance énergétique et développer des emplois. Eco-rénover pour économiser. "J'éco-rénove, j'économise ! " L'éco-rénovation c'est isoler son logement, pour consommer moins d'énergie. Mais éco-rénover c'est beaucoup plus, quand on parle de bâti ancien ! Qu'en est-il réellement ?