Retour à l'affichage standard

S'identifier / Créer un compte S'identifier



Mot de passe oublié

Vous n'avez pas encore de compte ? Inscrivez-vous !

 

Menu

Accueil / PRATIQUER l'éco-rénovation / Conseils techniques / Restaurer ou entretenir / Bardages

PRATIQUER l'éco-rénovation

Le bois local : allié principale d'un bardage traditionnel ou contemporain

Quel que soit le matériau utilisé pour le bardage, veillez à ce que la ventilation entre le mur et le bardage soit assurée. Prévoir une grille anti rongeurs dans la partie basse du revêtement


3 points à respecter :

  • Les finitions, soumises aux intempéries, exposées de par leurs fonctions, peuvent perdre, au fil du temps, leur bel aspect et leurs qualités de protection. Les finitions devront être refaites, dès les premiers signes de dégradation, cela permettra d'éviter un dégât plus grave.
  •  Les fixations doivent être contrôlées, et une intervention conduite rapidement lors de l'observation d'un élément de bardage qui se décolle, ou quitte son logement ou sa position.
  • La tenue dans le temps du bardage, dépend exclusivement du matériau, et doit être suivie attentivement. La dégradation du bardage altérera sa fonction décorative, mais pourra aussi, au final, altérer ses propriétés de protection de la structure.

Les pièces endommagées devront être remplacées, ou refixées dès que possible.

L'entretien d'un bardage bois

Le choix de l'essence

La sensibilité intrinsèque du bois à l'attaque des champignons, variable suivant l'essence, est exprimée par sa classe de durabilité biologique, allant de 1 (très durable) à 5 (périssable).

Il faut remarquer que cette classification n'a de sens que pour le bois de cœur (duramen), l'aubier devant toujours être considéré comme périssable. En bardage, les bois appartenant aux classes de durabilité I, II ou III pourront être utilisés sans traitement. Avec des bois de durabilité insuffisante, il est indispensable de recourir à un traitement adapté afin de conférer au bois la durabilité nécessaire. Plus d'infos sur le site du CNFB

Vieillissement du bois

Certains matériaux traduisent l'écoulement du temps. On obtient une patine naturelle. Le bois, par exemple, passe par une phase de noircissement puis devient gris argenté : réaction aux rayons UV et à l'humidité, qui décomposent les pigments naturels des parties exposées. Selon qu'il est plus ou moins exposé, le bois grisaillera plus ou moins vite.

Le bardage d'une façade sud-ouest changera beaucoup plus vite de couleur que celui d'une façade nord-est. En outre, sur une même façade, toutes les parties ne sont pas également exposées : sous les avant-toits ou les nez des appuis de fenêtres, notamment ; dans les coins rentrants, voire derrière un arbre proche de la façade, le bois est partiellement protégé et change donc moins rapidement de couleur, ce qui induit des variations de teinte.

Ce grisaillement naturel est uniquement une modification de la couleur du bois. Il ne l'endommage pas en profondeur.

La dégradation liée à l'usage

C'est en général au moment de la conception même d'un bardage qu'il faut veiller à limiter ce type de dégradation.
Des solutions architecturales permettent de protéger et de prolonger la durée de vie du bardage. Il faut limiter le plus possible le risque d'humidification prolongée du bois, par exemple :

  • Pas de grandes surfaces horizontales sur lesquelles l'eau pourrait stagner,
  •  Veiller à une surélévation du bardage de l'ordre de 20 cm par rapport au niveau du sol afin d'éviter les remontées d'eau par le bois de bout ou les éclaboussures,
  • Pas de bois directement au contact de la terre ou d'un matériau poreux qui pourrait l'humidifier par capillarité,
  • Pas de bois en situation d'être humidifié par l'eau de condensation*.

Pour assurer une bonne tenue dans le temps, il faut veiller à :

  • Une bonne ventilation des bois de bardage et d'ossature,
  • Une protection du bois en façade par des avancées de toiture,
  • Eviter la condensation* dans la masse, ne pas appliquer de produits de finitions imperméables à la vapeur,
  • Eviter le contact direct du bois avec le sol.

L'humidité

Le bois est un matériau organique, donc soumis à des attaques d'origines végétales et animales qui provoquent la détérioration de son aspect extérieur, voire sa destruction complète. Pour que le bois pourrisse, son taux d'humidité doit être au moins de 20%. Il est donc important de sélectionner un bois séché dont l'humidité est inférieure à 20 %, l'idéal pour les bois mis en œuvre à l'extérieur est un taux de 15 % avec un maximum toléré à 18 %. Le bois doit toujours être posé à sec.

Traitement du bois

Le traitement du bois dépendra de sa classe de durabilité. Les bois de classe 1 ne nécessitent aucun traitement, on peut toutefois appliquer de l'huile naturelle dure (huile de lin) qui revivifie et nourrit les veines du bois. Les molécules d'huile pénètrent légèrement dans le bois et saturent les pores. Le bois devient ainsi hydrofuge* tout en restant perméable à la vapeur d'eau. Pour les autres essences, il existe deux méthodes principales de traitements préventifs, pour atteindre la classe d'emploi 2 :

  • Bois traités en autoclave aux sels (CCA, CCB) : le traitement en autoclave donne au bardage une couleur verdâtre (pin) ou brune (douglas) et ralentit son grisaillement dans le temps mais ne l'empêche pas sur le long terme.
  • Bois rétifiés : bois chauffé à haute température. La rétification donne aux lames une couleur brune. Elle limite les reprises d'humidité et donc les attaques de champignons pour les essences sensibles (sapin, épicéa), leur conférant une meilleure durabilité, mais ne ralentit pas le grisaillement.
  • Lasures : elles peuvent être plus ou moins filmogènes, étanches, ce qui donne un aspect plus ou moins satiné. Les plus filmogènes se rapprochent des vernis, ceux-ci étant à proscrire en finition extérieure. En effet, une lasure s'entretient facilement sans décapage avant une nouvelle couche, car sa composition permet une usure lente et régulière par farinage sans écaillage du film, ce qui n'est pas le cas des vernis.
  • Peintures : elles doivent avoir une perméance suffisante pour laisser respirer le bois. Les peintures micro poreuses en phase aqueuse sont celles qui offrent la meilleure durée de vie.
  • Dégriseurs : ce sont des produits permettant de nettoyer le bois même après 15 ou 20 ans et qui redonnent au bardage exactement sa couleur d'origine.

Remplacement

Préalablement à toute intervention, vérifier l'état des supports : pourrissements, moisissures ou champignons entre le bardage et la maçonnerie et l'état du bardage et de la structure.

Remplacement partiel

Remplacer les parties détériorées par des planches de même type et même finition que l'existant, en conservant le même mode d'assemblage et le même sens de pose.

Plus d'infos pour comprendre le bardage traditionnel


En complément

Fichiers joints :


 

Vous avez des questions ?

Vous souhaitez rencontrer un conseiller ?

Par ici, nous avons des réponses  ! 

 

Vidéos

Vidéos

 

On parle beaucoup  de la rénovation thermique en France. C'est un des enjeux d'avenir pour retrouver une indépendance énergétique et développer des emplois. Eco-rénover pour économiser. "J'éco-rénove,  j'économise ! " L'éco-rénovation c'est isoler son logement, pour consommer moins d'énergie. Mais éco-rénover c'est beaucoup plus, quand on parle de bâti ancien ! Qu'en est-il réellement ?