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Accueil / PRATIQUER l'éco-rénovation / Conseils techniques / Restaurer ou entretenir / Murs extérieurs à pan de bois

PRATIQUER l'éco-rénovation

Remédier aux pathologies particulières des murs extérieurs à pan de bois

Diagnostics

Un bon diagnostic permettra de cibler et hiérarchiser les interventions.

Ce sont principalement les actions de l'eau à travers les attaques des champignons et des insectes qui sont source d'accélération de la dégradation naturelle du bois. Afin d'évaluer l'état général du pan de bois, il est nécessaire de réaliser un diagnostic fin de chaque élément. Les interventions récentes, renforts ou remplacement de pièces de bois, indiquent également l'état de l'évolution des désordres.

Dégradations des pièces de bois

Repérage des poutres pourries et rongées.

La présence d'humidité dans le bois procure un milieu favorable au développement des champignons et des insectes. Il est indispensable de vérifier cette présence et d'identifier l'origine de l'eau. Il faut prendre soin de vérifier l'état de l'ensemble de la poutre. Particulièrement aux extrémités, là où elle est en liaison avec d'autres éléments (bois ou pierre) et soumise aux intempéries.

Les champignons

Pour détecter la présence de champignons, le contrôle se fait avec un poinçon métallique pour déterminer la profondeur du bois abîmé.

Les insectes

Pour détecter une attaque d'insectes, il faut repérer la présence de petits trous, de galeries et vérifier la production de sciure.

Désordres structurels

Les fondations / Le soubassement / La sablière

Le tassement des fondations peut être dû aux eaux de ruissellements, à la nature d'un sol instable, à une fuite d'eau, à la dégradation du mortier, à la surcharge des fondations lors d'une surélévation du bâtiment et d'une découpe au niveau de la sablière.

Ces tassements peuvent entraîner une déformation importante allant jusqu'à la rupture de la sablière basse.

Le soubassement

L'humidité dans les maçonneries provient :

  • de l'infiltration de la pluie. Sous l'action de pluies acides, qui va dissoudre les liants de la pierre, elle va s'éroder progressivement.
  • de la condensation dûe à revêtement de façade étanche ou une isolation par l'extérieure empêchant la respiration des murs. Les sels transitent dans le mur et désagrègent la pierre, l'enduit se décolle, le mur se dégrade dans le temps. Toute la structure est en danger.
  • des remontées d'eau du sol par capillarité.

La sablière

Elle est fortement exposée aux intempéries. C'est un point important à surveiller.

Le pan de bois

Les dégradations se traduisent par une déformation du pan de bois qui peut mener jusqu'à la rupture. Les origines peuvent être multiples : Structurelles : poussées, surcharge du plancher ou de la charpente, transformations abusives de la structure et rupture au niveau des assemblages. Les pièces de bois se déforment par des mouvements divers, compression, rotation
et traction. D'entretiens : pourrissement des pièces de bois. Certains pans de bois ont été enduits avec des revêtements étanches, ce qui a provoqué une dégradation importante des bois car l'humidité ne pouvait s'évaporer.

Le remplissage

Le remplissage se dégrade plus rapidement sous l'action des intempéries et demande un entretien et une reconstruction constante pour le torchis.

Conseils techniques

Il est préférable de faire appel à des professionnels, charpentiers spécialistes de la construction traditionnelle en bois, concernant les travaux sur un bâti ancien. Leurs conseils vous permettront d'identifier et de prévoir les risques.
Pour entreprendre une restauration du pan de bois, il faut un diagnostic complet qui ne peut être fait que par un artisan
charpentier. Il est important de garder une cohérence technique et architecturale.

Entretien du pan de bois

Il s'agit de garder une structure saine :

  • En maintenant un bon degré d'hygrométrie du bois
  • En la préservant des attaques d'insectes et de champignons.

Traitement du bois

Un nettoyage à la brosse ou dans certains cas un sablage (sable fin) est nécessaire avant le traitement. L'application d'huile de lin ou d'une lasure empêche le dessèchement et la fissuration du bois. Ces traitements laissent apparaître les veines et le fil du bois, et permettent sa respiration. L'ajout de térébenthine à l'huile de lin permet un séchage rapide. Ces traitements sont à renouveler tous les 5 à 7 ans.

Poutres pourries et attaquées

Si la poutre n'est attaquée qu'en surface, il faudra la purger des bois dégradés, puis la traiter avec un produit insecticide et antifongique. Si l'extrémité d'une poutre ne peut plus assurer un bon maintien de l'assemblage, il y a lieu de la remplacer sur toute sa longueur. Ces travaux doivent être effectués par un charpentier professionnel.

Les fondations

Les fondations ne représentant dans certains cas qu'un empilement minime de pierre, elles doivent être reprises. C'est-à-dire qu'on v constituer de nouvelles fondations, dans la continuité des existantes mais plus profondes en fonction des charges à reprendre. Celles-ci reprennent les charges que le sol ne peut supporter.

Le soubassement

L'humidité

Dans un premier temps, il est nécessaire de repérer l'origine de l'humidité afin de stopper l'arrivée de l'eau jusqu'aux fondations et aux murs. Il existe différentes techniques pour assécher un mur et maçonnerie de pierre :

  • Le drainage
  • A ventilation par des percements (peu esthétique et peu efficace)
  • L'électro–osmose : c'est le refoulement de l'eau vers le bas sous l'influence d'un champ électrique
  • L'implantation d'une barrière étanche à la base des murs
  • L'injection de produits imperméabilisants dans la maçonnerie (à éviter).

Il n'existe pas de remède « miracle », plusieurs procédés de lutte contre l'humidité sont connus, mais chaque technique dépend de la constitution et des paramètres du mur. L'efficacité de ces traitements n'est pas systématique et il est nécessaire de faire appel à des professionnels.

Pour garder un mur sain, sans humidité, il est important que les murs soient recouverts d'un enduit à la chaux naturelle teintée dans la masse, d'un badigeon à la chaux ou d'une peinture minérale.

La sablière

Le point sensible est le contact entre le bois et la pierre. Il est conseillé de poser un feutre bitumé sous la pièce de bois pour éviter le transit de l'humidité et de réaliser un solin* en pente favorisant l'évacuation de l'eau de pluie.

Le pan de bois

L'assemblage doit être effectué selon les méthodes traditionnelles par tenons et mortaises, à mi-bois sans clous ou vis.

Mise à nu du pan de bois

La mise à nu d'un pan de bois n'est pas systématique. Le pan de bois a pu être enduit, notamment à la fin du XIXe siècle. Il subsiste encore des maisons au colombage dissimulé sous une couche de crépi.

Dégager un colombage présente les avantages suivants :

  • Santé du bâtiment : moins de problèmes de pourrissement du bois et contrôle précoce des altérations éventuelles de la structure
  • Retrouver la véritable identité patrimoniale du bâtiment et sa logique structurelle.

Les étapes

  • Piquage des crépis et mise à nu du pan de bois
  • Arrachage des clous et grillages en veillant à ne pas casser le métal dans le bois. Les enfoncer légèrement au marteau pour les retirer ensuite.
  • Le bois enfermé sous le crépi est souvent desséché et porteur de parasites. Il doit être nourri en profondeur à l'huile de lin de préférence avant de recevoir une couche d'entretien, lasure ou peinture microporeuse.

Réparation du pan de bois

Reboucher les trous dans les poutres avec des coins en bois en évitant le mastic qui fissure et fait retrait dans le temps. S'il est nécessaire de doubler un colombage : purger la partie endommagée et la remplacer par du bois de même essence, si possible de récupération, s'il n'y a pas de fluage.

Le remplissage

Les matériaux de remplissage ou d'habillage seront remplacés une fois que la charpente sera remise en état. Ces matériaux doivent s'adapter aux mouvements du colombage afin d'éviter l'apparition de fissures.

Privilégier les matériaux les moins denses (moins lourds) tels que le torchis (méthode traditionnelle), la brique alvéolée en terre cuite, la brique en terre crue, le béton chaux/chanvre.

Pour le montage des briques en terre cuite, on réalisera des joints épais avec un mortier à base de chaux naturelle afin de limiter les phénomènes de retrait entre le mortier et le bois.


En complément

Fichiers joints :


 

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