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Accueil / COMPRENDRE l'éco-rénovation / Ce qu'il faut savoir / Construction mixte
C’est un type de bâtiment qui mêle des traditions constructives venant des différents secteurs architecturaux, point de rencontre de diverses influences des maisons blocs et des maisons cour. À ce mélange d’influences s’ajoutent des aléas dus à des modifications ou à des reconstructions partielles.
Les dominantes bois ou pierre de la maison mixte dépendent de l’exploitation opportune des forêts ou des carrières proches et du relief. La localisation et la répartition de ces maisons, ainsi que leur « dominante de matériaux » n’obéissent donc pas à des limites strictes.
La maison mixte est constituée pour partie de murs maçonnés en pierre et pour une autre partie de murs en pan de bois. De nombreuses « maisons à colombage » sur le territoire du Parc sont en fait des maisons mixtes.
Ces maisons sont présentes dans des secteurs où il n’y a pas de dominante en terme de ressources de matériaux. Entre la plaine et le plateau, ces secteurs correspondent à des milieux variés : la forêt, les collines et l’escarpement de la faille (Fossé de Lembach). On trouve fréquemment la maison mixte dans le secteur du Massif Forestier.
Les techniques mises en œuvre dépendent surtout des contraintes liées au terrain et climat : relief, nature du sol, économie de matériaux, forme de la parcelle, exposition.
Lorsque le terrain est en pente, le premier niveau est encastré dans le sol. La maison est parfois murée d’un côté par un pan de roche et la pente sert de rampe d’accès naturelle aux étages supérieurs. L’ensemble s’organise par rapport à la montagne et l’arrière est enfoui pour se protéger du vent par la pente.
C’est une maison maçonnée en pierre dans laquelle s’insèrent des parties de façades à pans de bois (pignon, étage partiel)
Lorsque le terrain est plat, le bâti est de plein pied avec un accès direct. Les remblais sont limités
La maçonnerie de pierre est utilisée pour les fondations, les soubassements et les murs de refend*. La structure en pans de bois repose sur cette maçonnerie afin d’éviter le contact direct du bois avec l’humidité du sol.
Elle est constituée d’une base solide et massive en pierre. Ces murs porteurs sont réalisés en moellons de grès ou de calcaire. Sur cette assise repose la panne sablière qui est la base de la structure à pans de bois. Ce système plus souple est mis en œuvre pour les façades, les murs de refends intérieurs et les planchers.
La structure se compose d’éléments verticaux (montants, poteaux, décharges), d’éléments horizontaux (traverses, sablières) et d’un système porteur secondaire (poutres, solives). Le remplissage est formé par une ossature légère placée entre les poteaux (palançons et treillis). Les assemblages se font en queue d’aronde, à mi-bois ou à tenons et mortaises, selon les époques et les contraintes de la structure.
Ils servent à solidariser les murs des façades entre eux à l’angle des constructions. Ils sont en général constitués de harpes* en pierre taillée qui sont laissées apparentes. Elles peuvent être en saillie (en débord) par rapport au nu du mur ce qui indique souvent que la façade est destinée à être enduite.
Le choix du type de fondation et sa profondeur se fait en fonction de la nature des sols et de l’importance de la construction. Les fondations sont réalisées sur un sol purgé de la terre végétale afin d’obtenir une assise stable et plane. La maçonnerie est ensuite montée directement sur ce fond de fouille. Cette technique est encore utilisée au XIXe siècle.
La base des murs est fortement exposée aux chocs et à l’humidité. C’est aussi la partie du mur où se concentrent les remontées d’humidité par capillarité qui proviennent du sol. Pour l’appareillage du socle on emploie des pierres dures. Elles sont taillées et le plus souvent laissées apparentes.
Le mortier à base de chaux est utilisé pour lier et consolider les pierres entre elles du fait de sa bonne adhérence. Il est perméable à l’eau et permet une bonne répartition des charges dans le mur. Ce liant possède un maximum de souplesse et s’adapte aux mouvements du mur, ainsi l’enduit ne fissure pas.
Il doit répondre à différentes fonctions : isolation thermique et phonique, étanchéité, résistance aux intempéries et stabilité mécanique. Il est composé le plus souvent d’un treillage de bois avec un torchis, mélange de terre argileuse, de paille, de chaux et d’eau auquel on ajoute parfois du sable ou des poils de vache. Selon la situation géographique et l’époque de construction, il a été remplacé par des moellons de grès ou de calcaire et des briques en terre cuite.
Traditionnellement, ces murs sont protégés par un enduit au mortier de chaux naturelle posé en plusieurs couches pour faciliter l’évacuation de l’humidité provoquée par le phénomène de condensation et jouer le rôle de protection face aux intempéries.
C’est la partie horizontale de la structure d’une maison à pans de bois ou d’une maison pierre. C’est un assemblage par simple superposition de pièces de bois. Le plancher est supporté par un ensemble de poutres en bois appelées solives* qui reposent sur les murs extérieurs et intérieurs. Les appuis des solives se font par un encastrement des abouts* dans un mur en maçonnerie, un retrait de la maçonnerie, sur une lambourde* ou sur des corbeaux*. Le plus souvent, une poutre intermédiaire est nécessaire lorsque la portée du plancher est supérieure à 4 m. Les planches sont directement clouées sur ces pièces de bois.
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