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Accueil / PRATIQUER l'éco-rénovation / Démarche / Troisième étape : Chantier
Redécouverte du patrimoine ancien, économies d’énergies, protection de la santé et de l’environnement ont été malmenées depuis quelques décennies. Ces valeurs à redécouvrir touchent aujourd’hui l’individu, personnellement mais aussi professionnellement. Certains professionnels du bâtiment l’ont compris, d’autres y arrivent par obligation ou par bon sens. Toutefois, c’est bien au maître d’ouvrage d’initier ces pratiques vertueuses et de les faire partager au fil de la gestion de son opération de rénovation.
La correspondance entre théorie, calculs, simulations et la réalisation concrète reste trop souvent le point d’achoppement avec les entreprises qui évoluent dans une logique propre à leur seul corps de métier. La sensibilité aux matériaux de qualité, aux détails, aux interfaces entre corps d’états doit être collégialement partagée.
Ainsi, la nécessité de bien formuler ses besoins, de suivre son chantier et de vérifier sa parfaite réalisation reste un effort à produire par tous les acteurs de l’opération.
Pour les entreprises, cela se traduit par :
Ces principes sont d’autant plus importants que le chantier peut se trouver en site occupé et avec un voisinage sensible et très proche.
En premier lieu, il est impératif de constituer un dossier de consultation solide et global : plans, coupes et façades, détails d'exécutions, descriptifs techniques détaillés, descriptifs quantitatifs (métrés), objectifs de performances globaux et informations quant aux spécificités éventuelles du chantier (site occupé, volonté de travail avec des matériaux biosourcés et sains, etc.), planning souhaité, montants estimatifs des travaux par lots.
Architectes, économistes et bureaux d'études sont des professionnels qui savent accompagner le maître d'ouvrage dans cette phase cruciale. En effet, ce dossier de consultation des entreprises (DCE) constitue la base des échanges et de maîtrise des travaux, tant en qualité qu'en coût. Il constitue ensuite la base des marchés.
En fonction des travaux envisagés, il faut veiller à ce que les entreprises soient réellement qualifiées et expérimentées pour réaliser le chantier, notamment lorsque des produits et matériaux traditionnels et biosourcés sont prescrits : chaux sous toutes ses formes, béton de chanvre, paille, charpente bois, etc. (voir la rubrique : bien choisir ses matériaux)
Les chambres des métiers et les organismes certificateurs décernent des qualifications professionnelles propres à chaque corps d'état. Plusieurs formations professionnelles spécifiques existent également.
Sur ces bases, il sera plus aisé d'entamer les échanges portants sur les aspects qualitatifs,
Ces sujets obligeront également les artisans à dialoguer entre eux et avec l'architecte maître d'œuvre et à mettre au point toutes leurs interfaces, leurs limites de prestations, leurs détails, voire leurs fournitures.
Si vous choisissez de faire vous-même : assurez-vous d'être bien accompagnés! Formez-vous, formez les acteurs de vos chantiers participatifs, et entourez-vous d'artisans qui sachent vous guider.
Le meilleur des médias d'échanges et de mise au point demeure le dessin. Réalisés ou non par un architecte, le plus grand nombre de détails doivent être anticipés et compris par tous les artisans concernés. L'exercice est trop peu souvent réalisé et les détails sont gérés sporadiquement, voire pas du tout. Ils sont sources de dérives financières ou de traitement inadapté, voire de malfaçons. Par contre, un bon planning de la mise en œuvre, mis à disposition de tous les corps de métiers suffisamment tôt, constitue une condition indispensable pour la qualité et l'efficacité des travaux.
L'art du chantier consiste aussi à bien enchaîner les tâches, à anticiper les durées de mise en œuvre, à gérer les inévitables interfaces et éventuels litiges entre artisans. Un planning de chantier demeure une pièce contractuelle forte et permet de rassembler les corps d'état dans une même temporalité et de gérer plus facilement les aléas. Une vision générale des travaux demeure nécessaire. En Allemagne, de tels documents sont généralement établis par l'architecte, en France, ce sont parfois aussi le maître d'œuvre ou un économiste.
Par ici, nous avons des réponses !
On parle beaucoup de la rénovation thermique en France. C'est un des enjeux d'avenir pour retrouver une indépendance énergétique et développer des emplois. Eco-rénover pour économiser. "J'éco-rénove, j'économise ! " L'éco-rénovation c'est isoler son logement, pour consommer moins d'énergie. Mais éco-rénover c'est beaucoup plus, quand on parle de bâti ancien ! Qu'en est-il réellement ?